Conférence : “La disparition des abeilles, un enjeu majeur pour l’avenir de la planète”
La salle était comble ce vendredi soir pour assister à la conférence dédiée à un sujet qui préoccupe de plus en plus scientifiques, agriculteurs et citoyens : la disparition progressive des abeilles. Organisé par l’association Terre & Avenir, l’événement a réuni plusieurs experts en écologie, apiculture et agriculture durable, venus partager leurs connaissances et proposer des pistes d’action concrètes.
Un phénomène alarmant mais encore mal compris du grand public
Dès l’ouverture, la biologiste Dr. Élodie Martin a rappelé l’ampleur du problème : au cours des vingt dernières années, certaines régions du monde ont vu jusqu’à 40 % de leurs colonies d’abeilles disparaître. Ce déclin touche à la fois les abeilles domestiques et les pollinisateurs sauvages.
Les causes sont multiples : pesticides néonicotinoïdes, perte d’habitat, parasites comme le varroa, changement climatique, et appauvrissement de la biodiversité florale.
« C’est la combinaison de ces facteurs qui fragilise les colonies. Les abeilles ne meurent pas d’une seule cause, mais d’un ensemble de pressions qui les affaiblissent », a expliqué la chercheuse.
Des conséquences directes sur notre sécurité alimentaire
Le second intervenant, l’apiculteur professionnel Luc Gervais, a rappelé l’importance capitale de ces insectes dans la production agricole.
Près de 75 % des cultures alimentaires mondiales dépendent de la pollinisation. Sans abeilles, certaines cultures comme les fruits, les légumes ou encore les oléagineux verraient leur production s’effondrer.
« Si les abeilles disparaissaient, ce ne serait pas seulement un problème écologique, mais un choc économique et alimentaire mondial », a-t-il affirmé.
Des solutions existent : agir devient urgent
La dernière partie de la conférence a été consacrée aux actions possibles. Les intervenants ont insisté sur la nécessité de multiplier les initiatives à différents niveaux :
- Réduire l’usage des pesticides, en particulier ceux reconnus dangereux pour les pollinisateurs.
- Planter des haies, fleurir les espaces urbains et favoriser la présence de plantes mellifères.
- Encourager l’apiculture urbaine mais de façon encadrée pour ne pas concurrencer les abeilles sauvages.
- Soutenir les programmes de recherche visant à comprendre et combattre les parasites.
Les organisateurs ont conclu la rencontre par un appel collectif : « La sauvegarde des abeilles ne dépend pas seulement des scientifiques ou des agriculteurs, mais de chacun d’entre nous. »
Une prise de conscience grandissante
La conférence s’est terminée sur un échange nourri avec le public, signe d’une prise de conscience croissante. Beaucoup sont repartis avec des pistes concrètes pour agir à leur échelle — planter des fleurs, éviter les produits chimiques dans les jardins, soutenir les apiculteurs locaux ou participer à des programmes citoyens d’observation des pollinisateurs.
